Dans l'ascension fulgurante d'Alexis Joseph, la recrue vedette de la LHJMQ
Dans l'ascension fulgurante d'Alexis Joseph, la recrue vedette de la LHJMQ
Recrue des Sea Dogs, Alexis Joseph impressionne à Saint John et s’affirme comme l’un des meilleurs espoirs du repêchage 2027 de la LNH.

Lorsque les Sea Dogs de Saint John ont appelé le nom d’Alexis Joseph avec le tout premier choix unanime l’été dernier, les attentes se sont imposées instantanément. Les joueurs de franchise n’ont pas droit à une période d’adaptation. On leur demande de diriger, de produire et de justifier l’engouement avant même d’être assez vieux pour conduire eux-mêmes à l’aréna.
Mais si la pression faisait partie du lot lors de l’arrivée de Joseph dans la LHJMQ, il l’a fait paraître comme un simple bruit de fond.
« Le ciel est sa seule limite », a déclaré l’entraîneur-chef des Sea Dogs, Travis Crickard. « Son avenir est rempli de positif parce qu’il est tellement curieux et motivé à s’améliorer. »
En ce début de saison recrue, ces qualités ne sont pas de simples indices — elles sont indiscutables. Au cours de ses 15 premiers matchs dans la LHJMQ, Joseph a récolté 13 points et semble seulement prendre de la vitesse, alimentant les discussions le présentant déjà comme un candidat au tout premier choix du repêchage 2027 de la LNH.
Son entraîneur-chef et son coéquipier vétéran Angelo Fullerton ont expliqué à FloHockey ce qui rend Joseph si spécial, de leur point de vue privilégié cette saison.
Une entrée en scène tout en aisance
La plupart des jeunes de 16 ans ont besoin de temps pour s’adapter à la taille, au rythme et aux exigences du hockey junior majeur. Crickard a déjà vu cette transition en déstabiliser plusieurs. Joseph, lui, n’a jamais bronché.
« Parfois, un jeune joueur arrive et la transition le rend vulnérable, mais ce n’est pas le cas avec lui, » a expliqué Crickard. « Il est vraiment confiant — de manière très professionnelle et humble. Il pose beaucoup de bonnes questions. Il agit comme il faut. C’est un jeune homme de grande classe. »
Dans le vestiaire des Sea Dogs, la réaction a été immédiate.
L’assistant-capitaine Angelo Fullerton se souvient à quelle vitesse Joseph a gagné la crédibilité du groupe : « Il avait déjà le respect de la chambre dès le premier jour. Il était l’un des plus travaillants de l’équipe. Premier sur la glace, dernier à en sortir. Et son coup de patin… c’est un patineur exceptionnel avec un tir incroyable. »
S’il y avait le moindre doute qu’il appartenait à ce niveau, il n’a pas duré longtemps.
« Il ne recule jamais, » a ajouté Fullerton. « Il carbure au travail acharné. »
Déjà en train de laisser sa marque
Même les moments qui déstabiliseraient la plupart des recrues semblent glisser sur Joseph. Crickard se souvient encore clairement d’une séquence en début de saison.
« À son premier match de saison régulière, il a obtenu une échappée… et il est tombé », a raconté l’entraîneur en riant. « La plupart des jeunes reviendraient au banc frustrés ou embarrassés. Alexis, lui, est revenu en riant de lui-même. »
Le message était clair : ses erreurs le motivent, elles ne l’ébranlent pas.
« Chaque fois qu’il connaît une mauvaise présence, ça le pousse à en faire plus et à être meilleur », a ajouté Crickard.
Fullerton a vécu son propre moment décisif quelques matchs plus tard.
« Son tour du chapeau à Halifax — voilà, c’était clair, » a dit le vétéran. « Il est arrivé. »
Les outils d’un futur choix de la LNH
Les qualités physiques de Joseph frappent quiconque le voit jouer. À 6 pieds 4 pouces, avec des appuis explosifs et une protection de rondelle élite, il patine déjà comme un pro. Mais pour ceux qui le côtoient au quotidien, ses traits les plus marquants sont internes.
Fullerton voit un ensemble complet : « Il apporte la taille, la force, le QI hockey, le patin et ce tir. Honnêtement, c’est le meilleur espoir que j’ai vu entrer dans la ligue. »
Crickard va encore plus loin.
« Ce qui le distingue, c’est la mentalité. Il est au gym après les matchs. Une mentalité de tueur. Une volonté sérieuse de réussir. Il fait des choses supplémentaires chaque jour, comme un vrai pro. »
Lorsqu’on lui demande une comparaison dans la LNH, il n’hésite pas.
« Evgeni Malkin. Peut-être un petit quelque chose de MacKinnon dans la mentalité. Les attributs de Malkin, la mentalité de MacKinnon. »
Ce sont de lourds noms — mais Joseph n’a reculé devant aucune attente jusque-là.
Gérer les projecteurs comme un vétéran
Être un premier choix vient avec son lot d’attention : dépisteurs, médias, équipes de la LNH déjà tournées vers le repêchage 2027. Joseph, pourtant, porte tout cela avec aisance.
Selon Fullerton, « il filtre tout ça. Il se concentre sur une journée à la fois. Ce n’est pas un frimeur — il est vraiment humble. »
Crickard croit que son éducation y est pour beaucoup.
« Il est dans la lumière depuis ses 13, 14, 15 ans. Ses parents ont fait un excellent travail pour lui apprendre à gérer ça, » a expliqué l’entraîneur. « Il y a tellement de bruit autour, mais lui, il se concentre sur ses objectifs : s’améliorer, gagner des matchs et être prêt pour le prochain. »
Les Sea Dogs n’ont pas eu à le protéger. Il est construit pour ça.
Un coéquipier au-delà de son âge
Même s’il est le plus jeune joueur du vestiaire, Joseph est loin d’être un observateur silencieux.
« Il est très respecté, » a dit Fullerton. « Il est déjà à l’aise de parler devant le groupe. Il traite tout le monde de la même manière. C’est un super gars à côtoyer. »
Ses habitudes parlent encore plus fort que ses mots.
« Il ne saute jamais un exercice, » a ajouté l’assistant-capitaine. « Il pose des questions parce que ça compte pour lui. »
Crickard a vu les mêmes étincelles de leadership.
« Lorsqu’il est parti pour les U17, on a ressenti l’absence de l’étincelle supplémentaire qu’il nous apporte, » a-t-il partagé. « C’est le genre de joueur qui donne un élan à son équipe quand elle en a besoin. »
L’avenir d’une organisation
Les Sea Dogs comptent l’un des alignements les plus jeunes de la LHJMQ et bâtissent encore vers ce qu’ils croient devenir. Joseph est au cœur de cette vision — et Crickard croit que son plafond dépasse largement le simple cadre du hockey junior.
« Il apprend ce qu’il faut pour gagner, » dit l’entraîneur. « Il comprend qu’une équipe doit partager une conviction commune — celle d’être la meilleure. »
Associez cette maturité à des outils physiques élite, et l’évaluation de Crickard ressemble davantage à une certitude qu’à une projection.
« Le ciel est sa seule limite, » répète-t-il. « On travaille avec quelqu’un dont l’avenir regorge de positif. »
À Saint John, on savait déjà depuis des mois que leur premier choix était spécial.
Maintenant, le reste de la ligue — et bientôt le monde du hockey — commence à comprendre pourquoi.
Vous pouvez regarder Alexis Joseph et le reste de la LHJMQ avec un abonnement à FloHockey. Ne manquez pas son prochain match contre les Wildcats de Moncton vendredi soir.
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